ÉDITO
Le Solstice, qui est à la fois un événement ordinaire puisqu’il se répète deux fois chaque année depuis la nuit des temps, est aussi un moment extraordinaire qui ne dépend aucunement des hommes qui n’ont sur lui aucun pouvoir. Tout juste sont-ils capables actuellement d’en calculer la date et l’heure précises à savoir pour le prochain le 21 Juin à 8h46.
La plupart des civilisations ont noté ce moment magique d’où résultent beaucoup de fêtes concentrées fin Juin et fin décembre. Je voudrais ici rendre hommage à Maurice Fleuret, qui, en 1982 alors directeur de la musique au Ministère français de la culture, eut l’idée de proposer à son ministre l’instauration de la « Fête de la Musique » au moment du Solstice d’été. Cette initiative a pris maintenant une ampleur internationale.
Alain Daniélou me disait que, pour les Hindous, le langage est le moyen par lequel les hommes communiquent entre eux et la musique celui par lequel ils communiquent avec les Dieux.
La maison en Italie où Daniélou écrivit une grande partie de ses oeuvres est située sur une colline nommée « Le Labyrinthe », habitée depuis la plus haute antiquité puisque qu’on y a trouvé des restes de poteries étrusques qui datent du sixième siècle avant notre ère. Il semblerait que l’orientation de la maison soit faite – peut-être sur les fondations d’une structure religieuse – en fonction du solstice d’été d’où le nom que nous lui avons donné : Les Solstices au Labyrinthe et le nom qu’Alain Daniélou a donné à ses mémoires : Le Chemin du Labyrinthe.
Une très bonne nouvelle nous est parvenue par l’intermédiaire de l’Argus de la Presse. En effet dans Monde 2, (du Journal Le Monde) du 19 Mars 2005 un article indique : « un des sites philosophiques « les plus populaires » selon Netscape est celui consacré à Alain Daniélou. » Voilà une reconnaissance que toute notre équipe a appréciée et un encouragement à développer et promouvoir plus encore ce site.
Nous voudrions consacrer cette lettre du Solstice d’été à la musique qui fut si importante dans la vie d’Alain Daniélou et vous y trouverez des références à Stravinsky, Benjamin Britten, Virgil Thomson, Yehudi Menuhin, Ravi Shankar, Sylvano Bussotti et Igor Wakhévitch. Concernant Henry Sauguet, on se reportera à la lettre d’information N°6 que l’on trouvera sur notre site www. alaindanielou.org.
Bon Solstice
J.C.
ACTUALITÉS
– LES CAHIERS DU MLECCHA
A Civilization of Differences : the Ancient Tradition of Universal Tolerance.
Inner Traditions International, Rochester, 7 Juillet 2005.
Traduit du français par Kenneth F. Hurry.
Collection dirigée et présentée par Jean-Louis Gabin.
Recueils d’inédits, d’articles et de conférences prononcées par Alain Daniélou de New York à Moscou et de Téhéran à Bénarès. Ils abordent des sujets aussi divers que la musique, l’hindouisme, le yoga, les castes, la tolérance et le fanatisme, l’érotisme, le tantrisme, le monde moderne, les cycles cosmiques, la recherche de la sagesse et du bonheur. A l’image des darshana, ces points de vue contradictoires qui seuls permettent, selon les Hindous, d’approcher sans oeillères la réalité du monde, la réunion de ces textes tour à tour savants et incisifs donne un nouvel éclairage à la pensée du grand indianiste disparu.
– À paraître (Décembre 2005) :
Kama-Yoga, le corps est un temple
Hors Cadres – L’OUBLI DE L’INDE
Un des sites philosophiques « les plus populaires » selon Netscape est celui consacré à Alain Daniélou, grand connaisseur de la philosophie et de l’érotisme indiens – toujours largement méconnus en Europe, comme l’a montré Roger-Pol Droit dans L’Oubli de l’Inde, un livre passionnant tout juste réédité. On trouve sur ce site une riche discographie classique d’Inde du Nord – Daniélou y était expert et jouait de la vina. On y trouve aussi la présentation des essais sur le Shivaïsme, le polythéisme, le Kama-sutra, de celui qui fut l’ami de Tagore, de Cocteau, de Stravinsky, de Nabokov. Daniélou batailla contre Gandhi – pour que ses disciples cessent de briser les statues homosexuelles dans les temples hindous.
Le Monde 2, 19 Mars 2005
EXPOSITIONS
L’exposition « Lumières de l’Inde » sera présentée de fin septembre à fin décembre 2005 à la Maison de l’Inde à Paris. Commissaire : Anne Prunet.
Cette exposition se poursuivra à la librairie Molière de Charleroi en Belgique avec le soutien d’Anne Ramaekers.
EN LIBRAIRIE
–Rabindranath Tagore – Poèmes chantés
Présentés, traduits et adaptés par Alain Daniélou, Préface de Georgette David, Editions Michel de Maule, Paris, Janvier 2005.
Rabindranath Tagore disait souvent que ses chansons survivraient au Bengale longtemps après que son nom et ses écrits seraient oubliés. Il est difficile de croire que l’oeuvre littéraire du grand poète bengali pourrait l’être un jour. Car si ses livres sont considérés comme des » classiques « , c’est-à-dire comme appartenant au passé, ses mélodies, chantées par tous dans toutes les régions du Bengale, restent d’une actualité toujours présente. Au cours du XIXe siècle, la musique classique indienne avait développé au Bengale des techniques extrêmement raffinées qui nécessitaient des exécutants très spécialisés et des audiences d’amateurs éclairés.
Tagore inventa un nouveau langage musical qui, tout en conservant les traits essentiels de la musique savante de l’Inde, sut mettre son rare pouvoir d’expression à la portée de tous. Tagore était toujours profondément ému par le spectacle de la vie ; ses chansons, par leurs mélodies simples et vigoureuses, ont donné une voix, une expression aux sentiments de millions de femmes et d’hommes de sa patrie. On entend encore ces chants partout : dans les riches maisons des villes, dans les rizières isolées, sur les rivières ou dans les cabanes de pêcheurs, dans les ruelles des villages comme dans les amphithéâtres des universités. Leur vibrant message ne connaît pas les différences de religion, de race, de caste ou d’âge. En quelques années, la musique de Tagore a conquis tout le Bengale et rythme de ses chants la vie quotidienne. Aujourd’hui, l’Inde hindoue et le Bangla Desh musulman ont chacun choisi une mélodie Tagore comme hymne national.
MUSIQUE
–Sylvano Bussotti, le Semantic et Alain Daniélou
Sylvano Bussotti, le Semantic et Alain Daniélou L’un des majeurs compositeurs européens, l’Italien Sylvano Bussotti a une oeuvre considérable dont le long catalogue très diversifié (Operas, ballet, symphonies etc … 😉 ne pourrait être cité ici. Il s’est toujours tenu éloigné des instruments electro-acoustiques, aussi quel ne fut pas l’étonnement d’Alain Daniélou de le voir se passionner pour le Semantic dont on peut dire qu’il est le parrain puisque c’est lui qui en a proposé le nom.
Dès la construction du premier instrument le S 52 par les ateliers Kudelski de Lausanne il emploie l’appareil dans un concert d’une de ses oeuvres, « La Vergine ispirata », concert dirigé par Marcello Panni.
Très lié à Alain Daniélou jusqu’à la mort de celui-ci en 1994 et à Jacques Cloarec, Sylvano Bussotti réalisera plusieurs compositions les concernant à savoir :
Labirinto, pièce pour harpe (1987)
Nuovi Labirinti (1992)
Quattre danses d’Alain pour piano flûte e percussions (1995)
111 tocchi a Stefano, Impromptus Cloarec (1999)
Il écrira aussi l’introduction de la version américaine du Traité de Musicologie comparée (Hermann Paris 1959, 1987, 1993) publié sous le titre Music and the Power of Sound, The Influence of Tuning and Interval on Consciousness par Inner Tradition International de Rochester (USA) 1995. Il écrit à propos de ce livre :
« This is the first marble step of an ascent toward the revelation of a higher world ; a magic carpet near which we take off our shoes, ready to enter the sidereal space of liberated sound. primo marmoreo gradino dell’ascesa celeste, tappeto magico accanto al quale lasciamo le scarpe, attingendoci ad entrare nello spazio sidereo del suono liberato.
Première marche de marbre de l’ascension céleste, tapis magique devant lequel nous retirons nos chaussures, prêts à entrer dans l’espace sidéral du son libéré. »
Alain Daniélou dans ses mémoires (Le Chemin du Labyrinthe, Le Rocher, 1993) écrit à propos de Bussotti :
« J’ai tout de suite ressenti une vive sympathie pour les qualités profondes et humaines de ce fantaisiste de génie. La musique n’en déplaise à Stockhausen, a irrémédiablement perdu sa dimension cosmologique, ses harmonies liées à celles des sphères. Elle se cherche une nouvelle vocation et, par une étrange régression, est retournée à l’animisme. Elle interroge les rumeurs qui nous entourent, le chant des oiseaux, le murmure des arbres, le bruissement des foules, le fracas des villes, les esprits mystérieux qui animent les machines. Toutefois une telle musique a besoin d’un support visuel, d’un spectacle pour être comprise. La musique d’aujourd’hui peut être une bonne musique de scène, mais ne supporte pas l’aridité du concert. Sylvano, homme de spectacle, a su trouver cet équilibre. »
The Way to the Labyrinth, New directions, New-York ,1987.
ZOOM SUR
Jacques Cloarec a réalisé un reportage photographique de ces obsèques suivant le rite orthodoxe à l’Eglise San Giovanni and Paolo et au cimetière San Michele de Venise (Avril 1971). jcloarec@alaindanielou.org
– Yehudi Menuhin
Extrait du livre : La Légende du Violon, Flammarion, Paris, Avril 1996
Page 270 (Légende d’une photographie: “Joueur de Sarangi. Inde, Jodhpur”):
Les photographies de musiciens en train de jouer me frappent en ce que chaque fois tout se passe comme si la nature et l’esprit de l’instrument imprimaient une certaine expression sur le visage de l’instrumentiste. De façon générale, l’écoute, le rêve et la contemplation se peignent sur les traits de ceux qui jouent un instrument mélodique, tels les instruments à archet. Le visage du joueur de tablâ ou du pianiste ne manifeste pas du tout les même caractères.
Grâce à l’action de musicologues passionnés comme Alain Daniélou, qui a rassemblé des instruments, des photos et des enregistrements du monde entier dans l’Institut international d’études comparatives de la musique de Berlin et de Venise, il nous est aujourd’hui possible de connaître ces instruments et de prendre la mesure de l’ingéniosité humaine qu’ils mettent en lumière dans le jeu de leur diversité.
Allocution de Yehudi Menuhin à l’occasion de la remise à Alain Daniélou du prix de la musique UNESCO/CIM
à Budapest, le 1er octobre 1981
Il n’existe personne qui, plus qu’Alain Daniélou, mérite de recevoir le prix de la musique Unesco/CIM. Depuis que je suis en contact avec cette organisation musicale – sinon toujours harmonieuse – c’est pour une grande part grâce à la brillante intelligence et à la chaleur humaine d’Alain Daniélou que nous avons commencé à nous comprendre les uns les autres.
Dans sa recherche des liens subtils et souvent secrets qui nous lient et unissent nos cultures en apparence divergentes dans une même humanité, c’est lui qui, plus que personne, grâce à ses dons d’enthousiasme ardent et de communication, nous a fourni beaucoup des éléments de compréhension mutuelle qui nous ont rapprochés les uns des autres.
S’adaptant d’abord aux antiques modes de vie de l’Inde, un pays qu’il affectionne particulièrement, Alain Daniélou s’est peu à peu élevé jusqu’aux sphères les plus hautes de la pensée et de l’action. Par le travail de recherche de ses années de jeunesse, puis à travers les Instituts d’Études comparatives de la Musique qu’il a créés à Berlin et à Venise, il a su nous donner, à nous musiciens ordinaires, une largeur de vision qui dépasse de beaucoup celle à laquelle nous aurions normalement eu accès.
Si la musique est aujourd’hui reconnue comme une valeur essentielle de toute culture et une discipline universelle, c’est dans une grande mesure grâce à Alain Daniélou et à sa vie dédiée au monde des sons et à ceux qui les produisent.
En mon nom, au nom de mes collègues assemblés ici et au nom de milliers de musiciens du monde entier, je remercie Alain Daniélou pour les dons inestimables qu’il a su apporter à nos esprits et à nos coeurs.
Y. Menuhin
CIM Extrait du texte anglais de Sir Menuhin à Budapest 1er Octobre 1981
Daniélou’s brilliant mind and warm heart have always tried to make us undestandable to each other. Seeking out the elusive and often hidden cultural links which bind us and our divergent cultures into one humanity, it is he perhaps more than anyone else who, with his gift of rapturous belief and eager communication, has provided many of the insights which bring us together.
No small measure due to Alain Daniélou lifetime of dedication to sounds and to the people who make them.
– BENJAMIN BRITTEN
EXTRAIT
– Catalogue de l’oeuvre d’Alain Daniélou
Par Anne Prunet et Marie-Laure Bruker. Extrait.
La musique et sa communication (La situation de la musique et des musiciens dans les pays de l’orient)
En collaboration avec Jacques Brunet, Alain Daniélou pose le problème de la situation de la musique dans les pays de l’orient après la colonisation. Si la peinture parvient à rester une pratique individuelle et donc artisanale, la musique tend à s’industrialiser, pratique absolument contraire à la musique orientale, fondée sur l’oralité et l’improvisation. Si la découverte de l’Asie et de l’Afrique a permis un enrichissement dans les domaines de l’architecture et des arts plastiques, il semblerait que la musique soit réduite à un dénominateur commun réducteur et nivellateur.
CD-ROM
– Alain Daniélou – Le labyrinthe d’une vie
Réalisation Xavier Bellenger – Production Centre Alain Daniélou, Rome, Italie, 2002.
Version français-anglais Mac/PC, au prix de 20 € frais de port inclus.
En vente chez Kaïlash, 69 rue Saint Jacques, 75006 Paris.
Peinture, dessin, photos, danse, chant, piano, vina, études musicologiques, indiennes, mythologie, religion, histoire, société, Alain Daniélou s’est intéressé à tant de domaines qu’il est difficile de les approcher tous et surtout de les réunir. Voici qui vient d’être fait par Xavier Bellenger qui a su présenter dans ce CD Rom l’oeuvre multiforme de cet artiste-philosophe inclassable, amoureux de la beauté, inlassable curieux du mystère de la création.
MUSIQUE
– IGOR WAKHEVITCH
Le compositeur Igor Wakhévitch, rentré en Europe après une absence de plus de deux décennies, vient de prendre intérêt pour le SEMANTIC, l’appareil musical réalisé par Michel Geiss et Christian Braut suivant les théories d’Alain Daniélou concernant les micro-intervalles.
Igor Wakhevitch a composé de nombreuses oeuvres, dont plusieurs furent créées à l’Opéra National de Paris, et autres scènes prestigieuses, tels que le Théâtre de la Fenice à Venise, le Festival d’Avignon, le Festival de Shiraz-Persepolis (Iran), le Festival d’Israël, le National Center of Performing Arts, en Inde, travaillant – entre autres – avec la grande chorégraphe américano-finlandaise Carolyn Carlson ou l’israélienne Rina Schenfeld ; ou encore, avec Jean-Michel Jarre, signant tous les deux une partition commune pour orchestre symphonique et bande magnétique ; il est également le compositeur d’ « Etre Dieu », l’opéra-poème en six parties de Salvador Dali, avec Dali en personne comme interprète principal, etc… sans compter une discographie importante. Ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris auprès d’Olivier Messiaen, et surtout son long séjour en Inde, son indianité fonda-mentale devrait-on dire, l’ont familiarisé avec les musiques et l’esthétique essentiellement spirituelle de l’Orient, d’une part ; sa connaissance réelle des musiques électroacoustiques en général et des synthétiseurs – qu’il utilise abondamment dans sa propre musique -, d’autre part, sont autant d’éléments particulièrement positifs pour approcher un instrument aussi singulier que le Semantic, dont on trouvera la description sur notre site Internet.
– Le Sémantic
Développé sur une idée d’Alain Daniélou et à sa demande, accordé conformément à sa théorie, le Sémantic est un instrument de musique électronique conçu par Michel Geiss, Christian Braut et Philippe Monsire. Il fait suite à une précédente réalisation, le S52, créé par Claude Cellier et André Kudelski. Le S52 était un instrument destiné à vérifier la théorie, mais difficilement utilisable par le musicien, surtout sur le plan de l’ergonomie.
Le Sémantic se veut un instrument de musique à part entière. Pour simplifier le jeu, il a été décidé par Alain Daniélou de n’utiliser que 36 des 53 notes de la gamme, les autres notes étant selon lui moins essentielles.
Le Sémantic se présente sous forme d’un instrument « prêt à jouer », totalement autonome, facilement accessible au musicien et au compositeur. Il se compose d’un générateur de son K2000 R Kurzweil et de deux claviers à boutons Midy 20 Cavagnolo. Un système d’amplification avec enceintes intégrées permettra au Sémantic d’être autonome.
Il offrira une vingtaine de sons différents (dont les spectres seront déterminés de façon à mettre en valeur la théorie d’Alain Daniélou). Pour rendre le jeu du musicien plus vivant, on disposera d’un clavier sensible à la « vélocité » du jeu (vitesse d’enfoncement des touches), ainsi qu’à l' »aftertouch » (variations de pression exercées sur les touches déjà enfoncées). De plus, des pédales d’expression de sustain, des potentiomètres permettront d’influer sur l’attaque et le relâchement des enveloppes d’amplitude, sur le contenu harmonique, etc.
Le K2000 R a été choisi, entre autres raisons, pour sa possibilité d’accorder chaque note au cent près. En d’autres termes, la hauteur d’une note programmée sur cet instrument s’écartera, dans le pire des cas, d’un demi-cent de sa valeur théorique, une très faible erreur admise par Alain Daniélou. On sait, par exemple, qu’élever d’un cent les notes C1 (65,406 Hz) et C6 (2093,005 Hz) équivaut à augmenter respectivement leur fréquence de 0,0378 et 1,209 Hz.
Par rapport au clavier piano traditionnel, le clavier à boutons présente deux avantages. Tout d’abord, son apparence en est suffisamment éloignée. Le clavier piano, dans l’esprit des musiciens, est synonyme de gamme tempérée. Il a été considéré qu’avec un instrument aussi nouveau que le Sémantic, il valait mieux d’emblée se dégager des idées reçues. De plus, par rapport à l’écart des doigts d’une main, il permet une sélection d’un plus grand nombre de notes que sur un clavier piano, ce qui est indispensable pour que l’instrument soit « jouable », avec trois fois plus de notes sur une octave. Le Sémantic comporte donc deux claviers de 105 touches au total, ce qui correspond à une plage de presque six octaves. Il est par ailleurs possible de le transposer par demi-tons ou par octaves. L’espace occupé par les 105 touches est de 40 cm sur 10 cm. A titre de comparaison, une octave de la gamme Daniélou s’étale sur une longueur de 13 cm environ, alors que sur un clavier piano, pour le même nombre de notes, il faut 36 cm, près de 3 fois plus.