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Actualité

Rabindranath TagoreRabindranath Tagore – Poèmes chantés.
Présentés, traduits et adaptés par Alain Daniélou, Préface de Georgette David, Editions Michel de Maule, Paris, Janvier 2005.

Rabindranath Tagore disait souvent que ses chansons survivraient au Bengale longtemps après que son nom et ses écrits seraient oubliés. Il est difficile de croire que l’oeuvre littéraire du grand poète bengali pourrait l’être un jour. Car si ses livres sont considérés comme des  » classiques « , c’est-à-dire comme appartenant au passé, ses mélodies, chantées par tous dans toutes les régions du Bengale, restent d’une actualité toujours présente. Au cours du XIXe siècle, la musique classique indienne avait développé au Bengale des techniques extrêmement raffinées qui nécessitaient des exécutants très spécialisés et des audiences d’amateurs éclairés. Tagore inventa un nouveau langage musical qui, tout en conservant les traits essentiels de la musique savante de l’Inde, sut mettre son rare pouvoir d’expression à la portée de tous. Tagore était toujours profondément ému par le spectacle de la vie ; ses chansons, par leurs mélodies simples et vigoureuses, ont donné une voix, une expression aux sentiments de millions de femmes et d’hommes de sa patrie. On entend encore ces chants partout : dans les riches maisons des villes, dans les rizières isolées, sur les rivières ou dans les cabanes de pêcheurs, dans les ruelles des villages comme dans les amphithéâtres des universités. Leur vibrant message ne connaît pas les différences de religion, de race, de caste ou d’âge. En quelques années, la musique de Tagore a conquis tout le Bengale et rythme de ses chants la vie quotidienne. Aujourd’hui, l’Inde hindoue et le Bangla Desh musulman ont chacun choisi une mélodie Tagore comme hymne national.

Photo de Christian Braut
©Christian Braut

Un film de Rémi Legenne.
« SEMANTIC WORKS »
de Jacques Dudon

Par l’Ensemble de Musique Microtonale du Thoronet
Création mondiale en lʼAbbaye du Thoronet, le samedi 22 septembre 2007
Version intégrale (91′)

Pour en visionner des extraits :
YouTube Semantic Daniélou, avec deux des morceaux du DVD :
http://www.youtube.com/semanticdanielou

Semantic Works est un hommage occidental aux musiques extra européennes et à l’oeuvre musicologique d’Alain Daniélou.
À l’occasion de la commémoration du 100 e anniversaire de la naissance d’Alain Daniélou (1907-1994), et pour la première fois en concert, il fut donné dʼentendre le Semantic Daniélou, un instrument microtonal à 36 tons par octave, réalisé par Michel Geiss et Christian Braut avec l’aide de Philippe Monsire et Jean- Claude Dubois, suivant les théories exposées par Alain Daniélou dans son ouvrage « Sémantique musicale ».

D’inspiration principalement indienne, se frottant au mystère et à la sensualité des ragas, Semantic works parcourt toute la palette des émotions humaines,  l’atmosphère devenant tour à tour contemplative, exaltée ou simplement joyeuse, avec des références passagères aux musiques sacrées soufies, celtiques, médiévales, amérindiennes, persanes ou indonésiennes. Le geste, le tracé, la danse et les sons quelquefois de lʼartiste calligraphe oeuvrant en direct au centre de la scène sur son disque rotatif, imprégné dʼargile en émulsion, se font le miroir instantané des harmonies et improvisations déployées par les quatre musiciens de lʼEMMT. La fulgurance des couleurs harmoniques du sitar, de la chandravina, du Semantic Daniélou et des voix, spatialisées par les voûtes de lʼÉglise abbatiale, les formes jaillissant de lʼargile nous transportent en des dimensions secrètes de l’être, où dans le silence intérieur tous les paradoxes se réconcilient.

Photo de Christian Braut
©Christian Braut

Jacques Dudon : chandravina, guitare microtonale, semantic Daniélou, voix ; Alain Pantéléimonoff : sitar, banjo multitonal ; Éric Barthes : dulcimer médiéval, carillon harmonique, semantic Daniélou, udu ; Elisa Rucci : semantic Daniélou, voix ;
Thierry Hamy : calligraphie d’argile
Création réalisée en partenariat et avec le concours du Centre des Monuments Nationaux, la Spedidam, la Région Provence-Alpes-Côte dʼAzur, le Conseil
Général du Var, lʼAbbaye et la Ville du Thoronet, la Ville des Arcs-sur-Argens, le Centre Culturel Alain Daniélou — Fondation Harsharan.
Production : Atelier dʼExploration Harmonique — Hameau des Camails – 83340 LE THORONET 33-4 94 73 87 78 – http://aeh.free.fr

 

Le DVD est disponible sur demande auprès de l’AEH.

Galerie

Bateaux sur le GangeAlain Daniélou
Photo de 1936:
Bateaux sur le Gange
Devant le Palais Rewa
(Assi Ghat, Varanasi).

Archives de la Bibliothèque Alain Daniélou de la Fondation Cini de Venise

Le Professeur Giovanni Giuriati, de l’Université de Venise, Directeur de l’Institut créé par Alain Daniélou à Venise écrit (25 Juillet 2009) :

……… Je profite de l’occasion pour vous mettre au courant des développements du travail concernant le Fonds Daniélou que nous effectuons depuis environ un an, quand j’ai été chargé de m’en occuper.

Après une première viste du Professeur Lars Koch ( Museum der Staatlichen Museen zu Berlin, Leiter der Abteilung Musikethnologie) qui s’est immédiatement rendu compte de la valeur du Fonds et m’a fourni une première évaluation du contenu et des travaux à effectuer, j’ai chargé il y a quelques mois Madame Valentina Brandazza qui lit couramment le sanskrit et le pali et, de plus, est aussi compétente dans le domaine musical, de travailler à un premier inventaire du fonds dans son entier, c’est-à-dire l’énorme fichier et les manuscrits. Ce travail implique aussi les bibliothécaires de la Fondation Cini et une partie du secrétariat général, réveillant, aussi à l’intérieur de la fondation, un grand intérêt pour cette précieuse donation de Daniélou faite en 1971.Nous sommes complètement immergé dans ce travail, certains résultats sont déjà réalisés et tout laisse espérer la continuation et la conclusion future de cet archivage. C’est en tout cas ma ferme intention.

Voici synthétiquement le point de la situation :

1° – Un premier problème est celui de la conservation des documents. La responsable des services bibliothécaires de la fondation, Madame Sardo, s’occupe de la conservation des 300 000 fiches. Elle prépare des boîtes adaptées de carton pour les conserver, en insérant entre chaque fiche une feuille de papier protectrice. Nous avons aussi commencé à affronter le problème de la conservation des manuscrits, certains d’entre eux accusant les signes du temps et nécessitant une intervention adaptée de restauration et de conservation. (Manuscrits et fichiers ont été réalisés à Bénarès dans les années 40)

2° Madame Valentina
Brandazza, qui a déjà fréquemment travaillé à la fondation dans la section « Venise et l’orient » ave c Madame Carla Bono qui en est responsable, a commencé le catalogue des 423 précieux manuscrits, sur la base du précédent catalogue incomplet, étudiant chaque manuscrit et procédant à son i dentification suivant les critères adoptés dans les bibliothèques de la fondation, avec les variantes nécessaires à la spécificité de ce matériel. Cet inventaire-catalogue devrait être terminé à l’automne 2009.

3°Nous sommes en contact avec le Professeur Koch pour le développement de projets communs. Entre autres le Phonogram archives de Berlin qu’il dirige, vient de récupérer à l’université de Bamberg l’ensemble des archives du défunt institut créé par Alain Daniélou à Berlin.
Ceci est, brièvement, le point de la situation. Pour moi, le but principal de ce travail est celui de mettre à disposition des chercheurs le Fonds Daniélou, leur permettant de venir à la fondation et de pouvoir travailler sur ces documents qui sont précieux pour qui s’intéresse à la musique indiana et, plus en général, à la philosophie, la religion, l’histoire de la pensée du subcontinent indien, et de poursuivre l’œuvre monumentale d’études, de recherche et de documentation entreprise par Alain Daniélou.

Articles

Voyager - Les cahiers de l'atelier NomadeVOYAGER
Les cahiers de l’Atelier Nomade N°6 – Automne/Hiver 2009

“L’Inde-passion de Raymond Burnier”

Article de Jean-Claude Péclet sur Raymond Burnier et Alain Daniélou lors de leur séjour à Varanasi.

http://ateliernomade.romandie.com/

Le phallusLa cause des Hommes :
A propos de « Le phallus », d’Alain Daniélou (1993) / Patrick Guillot.

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article18

Aujourd’hui, cela étonne… ou fait ricaner. Et pourtant, le phallus a bien fait l’objet de culte, de l’Inde au monde celtique, en passant par l’Egypte et la Grèce, à partir de 8000 avant Jésus-Christ, et ce pendant plusieurs millénaires, puisqu’il en reste des survivances en Inde. C’est ce que narre Alain Daniélou, musicologue et historien spécialiste de la civilisation indienne, converti à l’hindouisme, dans cet ouvrage abondamment illustré, et récemment réédité.

A parcourir ces pages, on est étonné de la variété des formes qu’ont pu prendre les représentations du culte, et de la richesse de son symbolisme. Les formes, ce sont des piliers,

des colonnes, des pierres sacrées, parfois sculptés, et aussi les célèbres menhirs (encore considérés comme ayant des vertus fertilisantes par les paysans européens au début du siècle). Ce sont aussi, sous forme allégorique, des objets (flèche, charrue, épée) ou des animaux (poisson, oiseau, serpent). Ce sont enfin des dessins et des sculptures d’hommes ou de dieux, dans une érection souvent… démesurée.

Parmi les dieux reliés aux cultes successifs, citons l’indien Shiva, seigneur des animaux ; le grec Pan, dieu du Grand Tout et de l’Univers ; le romain Priape, dieu des jardins et de la génération, protecteur des récoltes. Ces dieux sont représentés nus, la nudité étant alors considérée comme un symbole de vérité, son contraire étant l’hypocrisie.

Car le sens de ce culte, ce n’est pas l’affirmation du pouvoir ou de la domination masculins. L’auteur écrit : « Vénérer le phallus, c’est reconnaître la présence du divin dans l’humain. (…) Dans l’instrument de la procréation nous vénérons le principe créateur et ceci dans la joie car l’organe procréateur est aussi l’instrument du plaisir qui, pour un instant fugitif, nous donne un aperçu de la béatitude divine. (…) Le culte du phallus implique la vénération de l’harmonie , de la beauté du monde, le respect de l’oeuvre divine, de l’infinie variété des formes et des êtres dans lequel se manifeste le rêve divin. Il nous rappelle que chacun de nous n’est qu’un être éphémère et de peu d’importance, que notre seul rôle est d’améliorer le chaînon que nous représentons pour un moment dans l’évolution de l’espèce, et de le transmettre. » De plus, il cohabite parfaitement avec des représentations qui magnifient le corps et les vertus spécifiques reconnues à la femme. Enfin, c’est dans les régions culturelles les plus imprégnées de
« machisme » (Moyen-Orient, Afrique du nord) qu’il semble le moins présent.

Mais pourquoi ces préoccupations historiques, voire nostalgiques ? Bien sûr, le type de religiosité propre à la préhistoire ou l’antiquité ne reviendra pas, au moins sous cette forme. Mais je ne peux m’empêcher de penser que cela constitue un manque important pour les hommes d’aujourd’hui. Dans nos sociétés, malgré le recul du puritanisme, malgré la libération des mœurs et celle des images du corps, le phallus (ou plus généralement le sexe masculin) n’a pas vraiment sa place. Dans les films, dans la publicité, le corps féminin est offert et magnifié dans son intégralité ; mais si l’on voit de plus en plus le corps des hommes, on ne montre pas leur sexe (hormis dans le domaine pornographique – douteuse promotion !) comme s’il était toujours une
« partie honteuse » (voir la pub utilisée pour notre couverture : elle tombe à pic). Bref, les hommes ne disposent pas d’une représentation esthétique, valorisante (je ne dis même pas
« sacralisée » !). de cette partie de leur corps, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas anodine.

Cette situation n’est que le reflet d’un état intérieur : ceux qui ont pratiqué le travail de groupe savent que nombre d’hommes ont du mal à accepter l’aspect de leur sexe, ou plus largement la légitimité de leur désir. Paradoxe : dans cette société qu’en apparence ils dominent,

malgré le développement des technologies du visuel et la place qu’ils y occupent, les hommes n’ont pas réussi à (ou essayé de ?) créer une image gratifiante de leur corps pris dans son entier. L’évocation du culte phallique nous apprend ou nous rappelle que cela a pourtant été possible, et peut nous donner à réfléchir sur les moyens d’améliorer l’image que nous avons de nous-mêmes, et par là notre propre estime.

Patrick Guillot. RH INFOS n°15, mars 1999 Editions Pardès, 1993 (Bibliothèque des symboles)

Rétrospective

Le tour du monde 1936 - Alain DaniélouLe tour du monde en 1936

Éditions Flammarion, 1987. Réed : Editions du Rocher, 2008. Préface de Anne Prunet.

https://www.fnac.com/ia17098/Alain-Danielou

1936 : Alain Daniélou et son compagnon suisse, le photographe Raymond Burnier, décident d’effectuer un tour du monde. Ce voyage à travers des pays, des cultures, des religions, des paysages dure plus d’une année et les mène de New York à Hollywood, d’Honolulu à Tokyo, des temples de Kyoto aux bas-fonds de la Chine, des tombeaux des Ming à l’Inde éblouissante, d’une visite chez Tagore à un séjour à Bénarès où la peste sévit.

L’historien Pierre Gaxotte leur demande un reportage de ce voyage qui constitue le texte du présent ouvrage. Ce document, retrouvé en 1980 et publié par Flammarion, ne sera pas sans étonner Alain Daniélou; lui-même y trouve des exagérations et des critiques féroces qui pourront aussi surprendre le lecteur. La présente édition, publiée à l’occasion du centenaire de la naissance d’Alain Daniélou, s’enrichit des cent trois dessins qu’il réalisa au cours de ce voyage.

« – Pour le tour du monde, c’est combien ? » question banale qui, accolée à la perspective d’entreprendre un voyage aussi improbable plonge plus d’un lecteur dans un monde de pure fiction.

Pourtant, c’est bien un récit de son tour du monde en 1936 que nous conte Alain Daniélou, d’une écriture efficace et simple qui illustre l’esprit des deux voyageurs. Libres comme l’air, de leurs actes et de leurs pensées, les deux jeunes gens, Alain Daniélou et Raymond Burnier, traversent tour à tour les États-Unis, le Japon, la Chine et l’Inde avant de prendre le chemin du retour pour l’Europe.

Daniélou porte un regard tantôt sans complaisance, tantôt plein de respect et de fascination sur les êtres, les monuments, le paysage qu’il découvre. Ce tour du monde est un véritable « éloge du divers », garant de l’expression de la richesse des savoirs de tous les peuples, qui n’ont d’égalité que dans la beauté. À ce titre, Daniélou se fera le défenseur des peuples colonisés, dont les plus puissants économiquement oppriment la langue et la culture. Ceci le conduit à brosser un tableau au vitriol des USA, comme des touristes ou colons européens en Asie.
L’attitude désinvolte et aristocratique des deux hommes leur fait prendre des points de vue parfois dédaigneux pour la masse, de quelque origine qu’elle soit, mais jamais injurieuse ni déplacée envers les habitants des pays qu’ils traversent. La profonde admiration dont Daniélou fait preuve pour l’Orient préfigure son installation future en Inde, où il passera plus de vingt ans. Sans parler de dimension prophétique, ce récit, écrit dans cette période trouble d’entre deux guerres, alors que la France dans sa quasi-totalité était favorable au maintien de ses colonies, met l’accent sur les faiblesses et les dysfonctionnements néfastes de l’Occident chrétien.

Avide de rencontres, de découvertes et de beauté, Daniélou ne rentrera en Europe que pour désirer poursuivre ses pérégrinations orientales :

Au fond, pour les étrangers que nous sommes devenus, cette vie occidentale semble hostile et superficielle ; et, quand le soleil se lève embrumé sur la verte forêt des avenues désertes, nous sentons un obscur désir de choses lointaines : quand repartons-nous ?

Le Tour du monde en 1936 d’Alain Daniélou s’apparente à un journal de voyage débridé, où un art certain de la caricature se mêle à beaucoup d’intuition. Le Monde, octobre 1987.

Relevé sur le net

Les fous de dieu« Les fous de dieu » Alain DANIELOU :Barulage et promenage.
« Mes jours de leur cage d’or
Se sont enfuis, se sont enuis
Mes ours passés si pleins de joies et de peines.
Des rires et des pleurs
ils se sont lassés mes … »

Rabindranath Tagore traduit par Alain Daniélou.

PRESSES INTERNATIONALES POLYTECHNIQUE
École Polytechnique
Campus de l’Université de Montréal
2500, chemin de Polytechnique
Montréal, QC
CANADA H3T 1J4

Film

Jacques CloarecYouTube – Alain Daniélou
Jacques Cloarec, nous retrace ici les grandes ligne de la
vie et l’oeuvre d’Alain Daniélou (frère du cardinal
Jean Daniélou …
www.youtube.com/watch?v=tK-c5CdexGs
6 min – 13 septembre 2007
Photo : Sophie Bassoul

Musique

HarpEcouter ou télécharger des oeuvres de Sylvano Bussotti dédiées à Alain Daniélou interprétées par Claudia Antonelli Harpe sur le site :
https://www.qobuz.com/fr-fr/album/harp-xx-harp-xx/0803680604755

– 17 Labirinto I (1987): « Per Il Genetliaco Di Alain Daniélou » (Allegro Brillante) (Bussotti) 0.99 € 02:09
– 18 Nuovo Labirinto II (1992): « …Acquerelli Di Alain Daniélou » (Lento) (Bussotti) 0.99 € 03:31
– 19 Nuovo Labirinto III (1992): « Colle Labirinto Di Alain Daniélou »(Allegro Assai) (Bussotti) 0.99 € 03:26
– 20 Nuovo Labirinto IV (1992): « Al Pensiero di Alain Daniélou » (Robusto E Fermo) (Bussotti).