Open/Close Menu Alain Daniélou Site officiel

Actualités

Mythes et Dieux de l’Inde, le Polythéismer Hindou

Edition mai 2009 : en langue Espagnol de « Mythes et Dieux de l’Inde, le Polythéismer Hindou » aux Editions Atalanta, Girona.

Traduction en Hindi aux Editions Yatra Books de Delhi de l’autobiographie d’Alain Daniélou « Le chemin du Labyrinthe »

Edition estonienne de l’Histoire de l’Inde en publication pour 2009.

 

 

 

 

 

 

En Librairie

Manimekhalai ou le scandale de la vertuManimékhalaï ou le scandale de la vertu : Edition Kailash, dans la collection : Les cahiers du Mleccha. Paris-Pondicherry, 2008.

Un chef-d’œuvre de la littérature tamoule ancienne qui date du deuxième siècle après Jésus-Christ qui n’a été édité en Inde qu’en 1898. Alain Daniélou, en nous faisant bénéficier de sa merveilleuse connaissance du monde indien et de ses talents d’écrivain, nous en propose la première traduction française intégrale.
Ce roman didactique, poétique et fantasmagorique, écrit en vers par le prince- marchand Shattan, constitue un document unique, d’une extraordinaire magie littéraire, qui nous plonge dans la réalité religieuse et sociale de la culture dravidienne.
Si le récit de l’ascension d’une jeune courtisane danseuse vers Bouddha et de ses passions prosélytes occupe une place centrale dans ce texte, les grands courants de la pensée et de la foi de l’Inde du Sud ne sont pas ignorés et, a aucun instant, l’auteur de cette étonnante épopée spirituelle ne trahit son génie littéraire ni sa verve romanesque.
S’allient en faisant du Manimékhalaï l’un des grands textes de l’humanité une vision mythique et une invention poétique qui, avec un pouvoir vertigineux et une évidence fulgurante, nous font traverser l’épaisseur vivante d’une civilisation. Les amoureux de littérature et tous ceux qui s’intéressent à la conscience indienne connaîtront, à la découverte de ce roman inspiré qui sait aussi parler de la nature avec illumination et du cœur humain avec profondeur, une grande aventure de lecture.

 

 

Galerie

Alain Daniélou - Photo1940

Photo : Alain Daniélou, 1940.

Vue du Gange en amont de Varanasi, quartier d’Assi Ghat, où résidait Alain Daniélou.

 

 

 

 

 

 

 

 

Article

Athéna et la grande déesse indienne
Par Bernard Sergent, Les Belles Lettres, 396p., 27,00€

Auteur de plusieurs essais sur les mythologies indo européennes, Bernard Sergent est un disciple de Georges Dumézil. Dans son dernier livre, il révèle les liens insoupçonnés entre l’Athéna hellénique et Devi (ou Durga, Kali), la grande déesse de l’Inde. Sa comparaison des fêtes, des rituels et des hymnes en l’honneur de ces deux divinités montre une parenté remontant au moins au IV ème millénaire av. J.C., et ne devant rien à des influences directes des uns sur les autres : il s’agit bien de postuler un modèle remontant à la préhistoire de la tribu indivise. La preuve ? Sergent trouve des dizaines de parallèles entre Athéna, Devi et une grande déesse celtique, d’une extrémité à l’autre de l’aire indo-européenne. A l’origine, une déesse cavalière et guerrière, armée de lances et d’un bouclier, et symbolisée par le svastika. Ces travaux novateurs, qui négligent toutefois les découvertes de Jean Haudry sur le rôle primordial des Aurores, font songer au parallèle proposé naguère par Alain Daniélou entre Shiva et Dionysos.

Christopher Gérard.

http://archaion.hautetfort.com

Le tour du monde 1936 - Alain DaniélouArticle paru dans le Bulletin de la Tribune Côte d’Azur, décembre 2008. Le Tour du monde en 1936.

Alain Daniélou, Editions du Rocher, 254p., 19,00€

Moins connu du grand public des années 60 que son cardinal de frère, Alain Daniélou fut un « artiste multiforme » précoce, aussi brillant dans la musique que dans la danse ou la peinture, et très lié aux intellectuels de l’entre-deux guerres. A 29 ans, il est mandaté par le grand journal « je suis partout », friand d’exotisme comme on pouvait l’être encore à juste titre à l’époque, pour une série de reportages à publier entre septembre 1936 et juillet 1937 qu’il a accepté. Etant déjà critique envers le monde occidental chrétien dont la sensibilité et la spiritualité sont devenus stériles, il éprouve le désir de se frotter à des cultures encore proches d’un paganisme originel qui inspira son existence et son œuvre, qu’il chercha à ré-insufler en occident au travers de livres à redécouvrir d’urgence. Le périple commence au Havre en direction de la côte est des U.S.A, puis Hollywood, le Chine, le Japon, l’Inde et retour par le canal de Suez, avec confirmation à l’ouest de la vulgarité et de la malfaisance de l’argent (tiens, tiens !), et révélation à l’est d’un raffinement et d’une innocence virginale. L’impertinence du ton, la fraicheur des notations agrémentés de dessins à la plume sont un régal méritant une édition de luxe. AB

 

Soulignons un très bel article de Jean-François Lasnier, paru dans Connaissances des Arts, janvier 2009, sur les sculptures érotiques de Khajuraho.
Article complété par de nombreuses photos : La Collection /Jean-Louis Nou.

Extraits :

Les sculptures érotiques de Khajuraho :
Condamnées ou appréciées, les sculptures érotiques de Khajuraho n’ont pas toujours été bien comprises. Leur caractère sacré, autant que leur dimension artistique, révèle pourtant une culture particulièrement riche.

Lorsqu’en 1938, l’ingénieur britannique T.S Burt découvre les temples de Khajuraho, enfouis sous une végétation luxuriante, il ne peut cacher sa surprise et sa réprobation. Dans son journal, il signale «  quelques sculptures extrêmement indécentes et choquantes que j’ai été horrifié de trouver dans les temples ». L’exhibition impudique d’amours débridées sur les parois d’un édifice sacré avait en effet de quoi déconcerter un homme du XIX ème siècle, anglais qui plus est . Aujourd’hui, si le regard porté sur ces reliefs par des touristes venus du monde entier a versé dans la complaisance, le malentendu n’a pas forcément été levé sur la signification réelle de ces acrobaties sexuelles.

Pourquoi des scènes érotiques dans un lieu culturel ?

L’histoire de ce site spectaculaire est en revanche bien attestée. Située dans l’Etat du Madhya Pradesh, la région du Bundelkhand est dominée à partir de la moite du X ème siècle par une dynastie locale, les Chandela, dont le pouvoir ne cèdera qu’au début du XII ème siècle sous la pression musulmane……

Quand Dieu fait l’amour

Si l’on peine à dégager une cohérence narrative de ce maelström, l’existence d’un discours articulant les dimensions plurielles de ces décors n’en est pas moins indéniable et permet d’éclairer la présence de scènes érotiques sur un lieu culturel. « En occident Dieu est amour, en Inde Dieu fait l’amour », résume en une formule saisissante l’indianiste Michel Angot. Et ce n’est pas un hasard si les fameux livres du Kama Sutra ont été rédigés dans la langue sacrée, le sanskrit…………………… Autant qu’une célébration de la vie sensuelle, les images érotiques de Khajuraho cherchent peut être à provoquer le désir divin en vue de féconder l’univers et d’assurer sa reproduction. On retrouve dans l’iconographie de Vishnu une même imbrication des dimensions humaines et cosmiques de la création. Au Lakshmana, dédié à son principe féminin Lakshmi, les couples s’adonnent aux choses de l’amour avec une ferveur qu’on ne trouve guère que dans la prière.

Extraits

Carnets Noirs 2007-2008 - Gabriel MatzneffCARNETS NOIRS 2007-2008

Gabriel Matzneff

Extrait du dernier ouvrage de Gabriel Matzneff, Carnets Noirs 2007-2008, publié aux éditions Léo Scheer, 2009.

« ….Je sens que durant ce séjour à Zagarolo – monastère laïc où tout est organisé pour aider les artistes qui y séjournent à créer, à se concentrer sur leur oeuvre, à être délivrés de tout ce qui n’est pas elle – la dactylographie de mes carnets noirs 1989 va bien progresser ….

J’aime beaucoup, en particulier, parler d’Alain Daniélou avec Jacques Cloarec, évoquer cet homme si lucide et si lumineux. Souvent la lucidité dessèche le coeur et l’endurcit. Daniélou, lui; était d’une bienveillance, d’une délicatesse qui m’enchantait ….
Il y a une vingtaine d’années, les amis avec qui je pouvais parler à coeur ouvert parce que j’avais la certitude qu’ils voyaient les choses comme je les voyais étaient encore assez nombreux; mais ils ne sont plus aujourd’hui qu’une poignée, en vérité le « petit troupeau » dont parle Fénelon.

Parmi ces amis disparus, Alain Daniélou, dont j’ai offert à Bernard le Voyage autour du monde en 1936 qui vient d’être réédité au Rocher. Bernard et moi, nous sommes de grands voyageurs, mais déjà nous ne pouvons plus voyager comme voyageait Alain Daniélou : il y a une manière d’être, un style de vie à jamais disparus, une Kitège engloutie dans les flots de la barbarie montante…… »

Pages 92/93 et 363

 

Les quatre sens de la vie

LES QUATRE SENS DE LA VIE

Grâce à son système social qui permet la coexistence des races, des cultures, des religions, l’Inde a été le refuge de tous les peuples persécutés. On y rencontre les plus anciennes communautés juives et chrétiennes, des tribus animistes aux côtés des Parsis réfugiés de l’Iran et jusqu’aux Tibétains du Dalaï Lama. Miraculeusement, cette civilisation millénaire, contemporaine du monde antique, s’est conservée intacte jusqu’à nos jours. Alain Daniélou montre certains aspects très modernes des castes et comment, paradoxalement, cette institution archaïque peut apporter des réponses à des problèmes actuels.

Dans une société multiraciale et multiculturelle, l’art de vivre hindou exige le droit à la différence et propose la réalisation sociale, sexuelle et spirituelle de l’individu.

Quatrième de couverture édition française aux Editions du Rocher.

La réalisation de soi passe chez les Hindous par quatre chemins que tout homme doit emprunter à un moment donné de sa vie. Ces quatre sens sont l’acquisition de connaissances, la réalisation de soi sur le plan physique, la réalisation au plan matériel et enfin, le détachement. Cette réalisation au plan individuel ne peut être envisagée hors des structures sociales.

Dans une première partie, Daniélou expose le système des castes et ses origines. Lors de l’invasion des Aryens, il existait alors en Inde un peuple de religion et de philosophie shivaïte. Comment conserver une certaine stabilité entre les aryens et les populations déjà existantes ? Le système des castes permit d’éviter un mélange néfaste, de préserver la différence, d’établir une société organisée assurant à chacun un gagne pain, le droit de maintenir ses croyances, le droit d’avoir ses propres institutions sociales. Daniélou évoque ensuite la création d’une langue artificielle, idéale, parfaite, savante : la langue sanscrite, langue de personne et de tous, permettant de communiquer entre les différents groupes.

Dans le deuxième chapitre Daniélou expose les bases de l’ordre social : il explique tout d’abord comment l’histoire et le mouvement de l’univers sont conçus de manière cyclique. Deux interrogations sur la vision du monde sont à retenir de ce chapitre : l’univers n’est pas fait de matière continue, mais de rapports de force énergétiques, régis par deux forces – centrifuge et centripète, déterminant les mouvements des planètes, des astres et des atomes. Cette perception de l’univers, fondé sur la discontinuité et la géométrie non-euclidienne, rappelle la perception du monde exprimée par le courant postmoderne. Daniélou explique ensuite les différents cycles de l’humanité ; nous retiendrons le rôle des premiers êtres sur terre, pendant l’Âge d’Or, le Satya Yuga. Ces êtres appelés les « très voyants » avaient le pouvoir de déceler les vérités des lois qui régissent le monde et rappellent les druides des Celtes, auxquels on attribue également des pouvoirs de connaissance exceptionnels, et qui sont appelés également « voyants ».

Plus que dans toute œuvre encore, Les Quatre sens de la vie sont un éloge du respect et de la diversité :

Un tel effort de nivellement, du point de vue hindou est l’expression d’une tendance au suicide de l’espèce, car l’intensité de la vie est basée sur l’amplitude de différences, et le nivellement est, dans tous les ordres des choses, le symbole de la mort.

Cet ouvrage est aussi un excellent guide, qui nous propose des règles de vie et de conduite du point de vue hindou, mais qui rejoint aussi les préoccupations de l’homme occidental d’aujourd’hui.

Ce livre nous présente l’institution des castes et les conceptions souvent très modernes d’une société archaïque dont les structures, les modes de vie, les croyances et la morale ont pu survivre malgré les guerres, les invasions, les réformes et le progrès, Bulletin du livre, juillet 1976

Les Quatre Sens de la vie, les structures sociales de l’Inde traditionnelle.
Les castes en Inde et l’art de vivre hindou
Librairie académique Perrin, 1963 ; nouvelle édition modifiée, Éditions Buchet-Chastel, 1976, 1984 ; Éditions du Rocher, 1992, 2000.

 

Lettre ouverte de Jacques Cloarec à M. Vivek Datta en réponse à son interview dans le Revue de l’Inde N°9 octobre – novembre 2007.
François Gautier Rédacteur en chef

Cher Vivek,

J’étais content qu’il y ait des articles qui ne soient pas que des louanges au sujet d’Alain dans ce numéro en hommage à Alain Daniélou. Sans être spécialiste je connais suffisamment bien son œuvre et sa pensée pour comprendre que beaucoup de personnes puissent ne pas être d’accord avec certains de ses points de vue. Mais il faut pour cela que les critiques soient circonstanciées et se référent à ses écrits

Votre article était donc le bienvenu mais il est de mon devoir de rectifier certaines de vos assertions car elles ne correspondent pas à la réalité.

On ne peut donc écrire que « Daniélou doit beaucoup aux Pandits pour l’étude de la musique, la traduction du sanscrit, mais il ne reconnut jamais cette dette et faisait comme s’ils n’existaient pas. » Ceci n’est pas vrai et parfaitement vérifiable car non seulement Daniélou cherchait toujours une collaboration avec les pandits et les considéraient bien plus savants que lui mais il ne manquait pas de le signaler dans ses livres ainsi son « Mythes et Dieux de l’Inde, le Polythéisme Hindou » est dédié à Ramachandra Bhatt dans un vibrant hommage au début du livre :
« I wish to express my gratitude to Pandit N. Ramachandra Bhatt for his constant and untiring help in the later stages of the preparation of this work and for his most valuable criticisms and suggestions. »

« Je tiens à exprimer ma gratitude à Pandit N. Ramachandra Bhatt pour son aide dans la phase finale de la préparation de cet ouvrage et pour ses critiques et ses suggestions judicieuses. »

Alain DaniélouSes traductions des deux romans tamouls Shilappadikaram et Manimekhalai portent très en évidence en pages de couverture les noms des pandits (R.S. Desikan et T.V. Gopala Iyer) qui ont collaboré à ces ouvrages, Daniélou n’ayant jamais prétendu parler tamoul. Lui reprocher de « dépendre trop de l’aide des pandits » est de nouveau exactement le contraire de ce que pensait Daniélou qui voulait toujours associer les Indiens compétents à ses travaux. Il s’opposait très fort aux universitaires qui étudient la civilisation indienne comme celle bien morte des pharaons. Mon témoignage est ici nécessaire : quand il décida à 80 ans de traduire le Kama Sutra sa première idée fut de chercher des pandits qui puissent l’aider dans sa tâche. Il n’en trouva pas et à ma grande surprise je le vis travailler pendant quatre ans seul avec son dictionnaire sanskrit anglais et un texte dans un sanskrit archaïque des plus difficiles. Sa maîtrise parfaite du Hindi lui fut d’un grand secours.

Sur le plan musical il suivait la règle de son maître Shivendranath Basu qui, n’étant pas de la caste des musiciens refusait de jouer en public et d’être payé.

Sur le plan social il s’est toujours considéré un Mleccha et jamais un Brahmane et de nouveau n’a jamais voulu enseigner, avoir des élèves, usurper le travail des Pandits. Il n’hésita pas à choisir comme titre des cahiers qui regroupent certains de ses textes « Les Cahiers du Mleccha » bien que ce mot ait maintenant un sens très péjoratif.

J’ai pensé qu’il était important, particulièrement pour les lettrés indiens, Pandits et Brahmanes pour lesquels il avait le plus grand respect et la plus grande admiration, de témoigner de son attitude envers eux et aussi de son indéfectible adhésion à l’Hindouisme shivaïte comme il l’écrit lui même dans on autobiographie :

« La seule valeur que je ne remets jamais en question est celle des enseignements que j’ai reçus de l’hindouisme shivaïte qui refuse tout dogmatisme, car je n’ai trouvé aucune forme de pensée qui soit allée aussi loin, aussi clairement, avec une telle profondeur et une telle intelligence, dans la compréhension du divin et des structures du monde. Aucune forme de pensée n’approche de près ou de loin cette merveilleuse recherche qui nous vient du fond des âges. Aucune des idéologies, aucune des théories qui divisent le monde moderne ne me semblent mériter que je m’y associe, que j’en prenne la défense. Elle me paraissent puériles quand elles ne sont pas simplement aberrantes. »
(Dernières lignes du complément au « Chemin du Labyrinthe, pages 381 et 382, Editions du Rocher 1993.)

Sur le net

Aurora d'Orient et d'Occident

http://collection-orient-occident.intexte.net/site/index.php/2007/01/21/alain_danielou_le_monde_est_un_chant

Petite anthologie occidentale/orientale ALAIN DANIÉLOU
[Le monde est un chant]

Selon les conceptions de la cosmologie hindoue, le monde n’a pas de substance. C’est un rêve divin, une illusion à laquelle la puissance créatrice donne une apparence de réalité. Le monde n’est qu’énergie pure, tensions, vibrations, dont l’expression la plus simple apparaît dans le phénomène sonore. C’est pourquoi il est dit que le Créateur profère l’Univers. C’est la théorie du Verbe divin. Le monde est un chant. Toutes les manifestations de la matière, de la vie, de la perception, de la sensation sont des branches parallèles provenant d’un arbre unique. Elle présentent toutes des caractéristiques génétiques communes exprimables en termes mathématiques.

C’est l’identité fondamentale des composantes de la matière, de la vie, de la pensée et de la perception qui permet d’établir des rapports, des analogies entre les uns et les autres et qui fait qu’un langage visuel ou sonore peut nous permettre d’évoquer certains aspects de la pensée, de la sensation, de l’émotion, de l’harmonie des formes. S’il n’y avait aucun rapport, l’un ne pourrait servir de véhicule à l’autre.

La musique représente un phénomène particulièrement important puisque nous pouvons analyser les rapports des sons en termes arithmétiques et établir leurs relations avec des facteurs émotionnels. Nous pouvons, à travers le phénomène du langage, musical ou articulé, découvrir quelque chose de ces équations sur lesquelles reposent les structures de la matière, de la vie, de la perception, de la pensée. C’est pourquoi la musique a été considérée par les anciens comme une sorte de clé de toutes les sciences.

Il n’est donc pas stupide de rechercher, comme le faisaient les philosophes du monde antique, qu’il s’agisse des Grecs, des Hindous ou des Chinois, des parallèles, des affinités entre les particularités que nous révèlent les intervalles musicaux et les différentes formes de la matière et de la vie, les plantes, les animaux, les structures des atomes ou celles des systèmes planétaires ainsi que les mécanismes de la perception, les réactions émotives ou les structures de la pensée. Pour les comprendre, il suffit de les mettre en équations et de les chiffrer.

« Le pouvoir magique des sons », 1988, publié dans Origines et Pouvoirs de la musique, « Les Cahiers du Mleccha », éditions Kaikash, 2003, pp. 39-40..

Ouvrage

Ouvrage - Le Chemin vers la voix claire

A signaler l’important ouvrage de Jean Paul Eloy, Le chemin vers la voix claire ou la reconnaissance des identités acoustiques
Editions Hors Territoires, www.hors-territoires.com