Compositions d’Alain Daniélou et Sylvano Bussotti, Bussotti Opera Ballet éditions, Rome, 1995.
Danseur pendant les années folles à Paris : voilà une autre facette de Daniélou. Il décrit cette activité dans son autobiographie, Chemin du labyrinthe, comme une expérience intense. Elève de Legat, il acquit rapidement une très bonne technique à force de travail constant et acharné. Que ce soit les Studio Wacker Place Clichy ou le Gymnase Saulnier à Montmartre, où il pratiquait la danse acrobatique, ou ses duos avec Floria Capsali, qui devint ensuite 1ère danseuse étoile à l’opéra de Bucarest, ces expériences furent source d’intérêt mais demeurèrent assez lointaines de sa conception personnelle de la danse.
Les chorégraphies que Legat avait composées pour lui ne correspondaient guère à son idée de la danse, c’est pourquoi, il se mit à créer ses propres compositions. C’est à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Alain Daniélou que Sylvano Bussotti, compositeur de musique contemporaine et ami de Daniélou, rassembla, publia et rajouta quelques éléments à ces compositions qu’il intitula Quatre danses d’Alain.
Pendant les nombreuses années qu’il passa en Inde, il eut l’occasion de danser devant Rabindranath Tagor. Le poète trouva ces compositions atypiques et bien moins ornementales et codées que ne l’est la danse indienne habituellement et y vit l’expression du rapport de l’être au monde et des forces de la nature.
