Trente ans après sa mort, ce documentaire rend hommage à la figure d’Alain Daniélou et à son parcours à travers le monde et les cultures.
« Voilà trente ans que vous nous avez quittés et pourtant vous êtes toujours là et si présent que je me suis remis dans vos pas: Bénarès, Venise, Zagarolo… Et en reprenant le fil de mes souvenirs, je comprends que vous êtes resté toute votre vie un esprit libre. Enfant maladif, vous trouvez votre liberté dans la danse et dans le chant. A 16 ans, vous vous déclarez homosexuel au grand courroux de votre mère qui vous met à la porte. En 1932, à 24 ans, avec votre ami Raymond Burnier qui en a 20, en coupé Ford tractant une roulotte, vous rejoignez Bénarès, le cœur du monde hindou. Et vous allez y rester presque 20 ans et pénétrer le monde foisonnant de l’hindouisme shivaïte » (Joël Farges).
« Il y a 30 ans s’éteignait à Lonay une des personnalités les plus singulières du siècle passé. Frère d’un cardinal, il se fait hindou. Sans avoir suivi la filière universitaire, il intègre le département d’indologie de l’Institut français de Pondichéry et la Bénarès Hindu University. A Paris, dans sa jeunesse, il étudie le chant et la composition. Et se tourne ensuite vers un instrument à cordes, la vînâ. À la tête de l’Institut de musicologie comparée de Berlin et de Venise, il parcourt l’Asie pour enregistrer les musiques traditionnelles sur un Nagra de son ami Stefan Kudelski. Ne faisant pas mystère de son homosexualité, il partage la vie d’un photographe lausannois, Raymond Burnier. Autant certains de ses livres, tel Shiva et Dyonisos (1979) font date, autant certaines de ses positions, notamment sur la réincarnation, et son adhésion à un hindouisme radical suscitent de violentes polémiques. Esprit libre, Daniélou n’aura jamais suivi que son propre chemin » (Jean Pierre Pastori).
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